mardi 19 juillet 2011

Faire son testament sur Internet

Le Réseau Juridique du Québec permet dorénavant aux particuliers de rédiger un certain nombre d'actes juridiques courants et néanmoins essentiels grâce à Internet, comme par exemple leur testament.

Plus d'un Québécois sur 2 n'a pas de testament et quand on sait les conséquences de cette omission, il y a pourtant tout lieu de s'en préoccuper au plus vite. Il est vrai qu'on se dit toujours qu'on a le temps. Et puis, à côté de cette négligence, il arrive aussi qu'on soit impressionné à l'idée de rencontrer un avocat ou un notaire pour faire une démarche aussi solennelle.

Désormais, chacun peut rédiger chez soi, grâce à l'Internet, un certain nombre d'actes: son testament, son contrat de vie commune ou son mandat en cas d'inaptitude. Le 24 octobre, Marc Gelinas, avocat et initiateur du projet, annoncera la possibilité de rédiger également une mise en demeure. L'apport du Web dans tout cela est d'encadrer la rédaction de ces documents, tout en permettant de les adapter aussi finement que souhaité à son cas particulier, et surtout de bénéficier de conseils à chaque étape du formulaire aussi précis que si l'avocat se tenait en face.

Ces contrats ont une force juridique entre les personnes qui les établissent égale à ceux qui pourraient être établis de façon traditionnelle. Grâce à cette automatisation par Internet, ces actes peuvent coûter cinq à dix fois moins cher que pardevant notaire. A terme, d'ici mai 2001, une dizaine d'actes courants seront proposés aux Québécois.

Le site, qui offrait déjà 1300 textes juridiques vulgarisés pour le profane, a su s'imposer depuis 1997 comme un portail juridique reconnu, avec 20 000 visites chaque mois. La mise en place de ces «contrats interactifs» est le fruit de la réflexion d'une dizaine d'hommes de lois, avocats et notaires, et les conseils ont été rédigés avec toute la précision nécessaire. La partie informatique de cette réalisation a été développée par l'entreprise montréalaise Net Communications. Marc Gelinas n'exclut pas d'exporter son idée en France, le système pouvant être facilement adapté pour un autre droit.

Pour finir, et après avoir rédigé sérieusement son acte, l'internaute apprendra aussi que les avocats savent rire d'eux mêmes, en visitant la page détente où il lui en sera conté de bien bonnes. ;-)

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